Ce conte à la fois doux et ironique relate les diverses rencontres de Zigma, qui se réveille d’un très long sommeil. Une histoire sans temporalité ni lieu où ancrer l'imaginaire, qu'un désir d’entraîner le lecteur sur des sentiers singuliers. Des passages singuliers, l’auteur nous en laisse goûter plusieurs, souvent satiriques, parfois même caustiques, comme dans l’extrait suivant : « Ce ne sont pas des hommes que je vois lutter, mais une danse morbide de squelettes décharnés qui ne peuvent s’arrêter ». Avec son Réveil agité d’histoires, l'auteur nous dévoile une autre dimension de son écriture, une facette qui s’éloigne certes de la maîtrise de la prose classique qu’il avait montrée avec son premier roman, Les mémoire de Merlin, mais qui fait sentir au lecteur une finesse de la langue et une subtilité de la pensée qui fait sans contredit écho à certaines voix de la littérature contemporaine telles que Christian Bobin et Marguerite Duras, mais avec une saveur nietzschéenne.